Η Homo Digitale, la première Organisation non gouvernementale en Grèce sur la protection des droits de l'homme à l'ère numérique, déposé le 30 mai, plainte à la Commission européenne pour non-conformité de la Grèce avec la législation de l'UE sur les données personnelles (Directive 2016/680 et RGPD).
ΠEn particulier, la plainte concerne la directive 2016/680, qui réglemente le traitement des données à caractère personnel par les autorités répressives nationales aux fins de prévenir, d'enquêter, de détecter ou de poursuivre des infractions pénales ou l'exécution de sanctions pénales.
Conformément à l'article 63 de celle-ci, les États membres adoptent et publient, au plus tard le 6 mai 2018, les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer à la présente directive et communiquent immédiatement à la Commission européenne le texte de ces dispositions. Pourtant, La Grèce n'a pas encore adopté ces dispositions législatives, un an et vingt-quatre jours après l'expiration de ce délai. Il viole donc l'article 63 de celui-ci.
En plus, la plainte soulève également des questions concernant le règlement 2016/679 (RGPD). Homo Digitalis souligne que malgré le fait que le RGPD soit contraignant pour tous les États membres de l'UE et soit directement applicable dans chacun d'eux à partir du 25.05.2018, le législateur européen a laissé des questions importantes à la discrétion du législateur grec. Ces questions comprennent, par exemple, la limite d'âge inférieure pour qu'un enfant consente aux services de la société de l'information (article 8), la fourniture de conditions et restrictions supplémentaires concernant le traitement des données génétiques, des données biométriques ou des données de santé (article 9), la droit des ONG, indépendamment de toute affectation de la personne concernée, de déposer une plainte et d'exercer les droits visés aux articles 78 et 79 du RGPD (article 80), sanctions pour les infractions non passibles d'amendes administratives (article 84), le traitement des données personnelles des salariés dans le cadre de leur emploi (article 88) et les obligations de confidentialité (article 90).
La Grèce n'a pas jusqu'à aujourd'hui - un an et cinq jours après la mise en œuvre des dispositions du RGPD - une loi d'application, qui règle les questions ci-dessus, ce qui crée d'une part une insécurité pour les personnes concernées et les citoyens en général, en ce qui concerne la protection de leurs droits, et d'autre part une confusion sur les questions spécifiques qui nécessitent une réglementation immédiate. La Commission européenne traitera la plainte d'Homo Digitalis dans un délai de douze mois et informera de son évolution.
[the_ad_group id = "966"]